Selon les idéaux des sciences modernes, les faits que la recherche fondamentale produit seraient neutres et apolitiques. Suivant cette logique, des questions éthiques et politiques ne se posent que par rapport à l’application des savoirs issues de la recherche dans des contextes sociaux concrets. Dans un premier volet le cours problématise – introduisant ainsi les étudiants à certains notions développés par les Science-Studies –  la distinction même entre recherche fondamentale et recherche appliquée qui est constitutive pour une conception neutre des sciences. À travers une série de cas historiques et contemporains – de la question du nucléaire aux recherche pharmacologiques, du climat scepticisme à la recherche sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) – , le cours poursuit dans un deuxième volet le but de sensibiliser les étudiantes à la multiplicités des modalités d’intrication entre des intérêts politiques et économiques et la recherche dite fondamentale. Dans un troisième volet le cours pose la question si une « autre science est possible » et introduit les étudiants à une série de réflexions contemporains qui tentent à répondre à cette question (Naomi Oreskes, Isabelle Stengers etc.).